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 Sur le coin d'un trottoir (Crash)

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Olly Wolfhard
Olly Wolfhard
QUARTIER : sud
ACTIVITÉ : lycéen (parfois) et pêcheur
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MessageSujet: Sur le coin d'un trottoir (Crash)   Sur le coin d'un trottoir (Crash) EmptyMar 3 Jan - 19:10

Y a pas grand-chose à dire aujourd’hui. Non.
Juste une journée banale ? Oué, surement ça. Parce que tu t’es levé et, tout c’est bien passé. Pas de petits accros. Non, rien pour pimenter la journée. Pas de moutons pour t’embêter, pas de ménage à faire. Parfois. Oué, parfois, la folie d’avant te manque. Mais, juste elle. Pas le reste. Ça oué, pas le reste.

Alors, t’es là. Pas vraiment comme un con. Non plus comme un idiot. T’es juste là. Comme le commun des mortels. Comme tout le monde. À attendre ton tour. À attendre que ce soit à toi. Pour sourire. Hypocrite. Bonjour. Si faux. Oué, ça se voit, qu’elle est là juste pour gagner sa vie. Juste parce qu’il le faut. Encore une. Qui tire la tronche jusqu’au bout du monde. Et toi…toi tu te dis que plutôt que de tirer la tronche, elle devrait y aller. Au bout du monde. Car, peut-être, oué, ça lui redonnerait le sourire.

Sourire encore plus grand quand c’est son tour. À elle, la personne devant toi. Depuis le début, elle est là. Ou surement lui. Parce que y a les cheveux courts et que son salut était plutôt d’une voix masculine. Alors, oué, il est là depuis le début devant toi. Et, t’as juste fixé son dos en attendant. Comme ceux derrière toi et ceux encore après. Ennuie. Mais, il faut bien. Se nourrir. T’avances, mets les trois articles sur la caisse. Bonjour polis. Punaise, t’as jamais vraiment aimé ça. Trop de bruits. Trop de cris. Entre les adultes et les gamins qui hurlent, font un caprice.

Payer, tendre les billets. Sourire, remercier. S’en aller. Sans se retourner.
S'avancer, là, sur le coin du trottoir. Pour s'enfuir, partir de ce monde de fous, mais, y a le sac qui tombe. Là, juste à tes pieds. Tu n’avais même pas vu. Qu’il était juste à tes côtés. Et, tu ne sais même encore moins pourquoi tu te penches, le ramasses et te redresses. Putain, merde, Walter t’es pas quelqu’un de sympa. Non, peut-être pas. Mais, t’es poli. Ça au moins, t’as pas oublié. « Tenez. » Tu lui tends, tu peux pas t’empêcher de lui sourire, le détailler. Un joli jeune homme.
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MessageSujet: Re: Sur le coin d'un trottoir (Crash)   Sur le coin d'un trottoir (Crash) EmptyMer 4 Jan - 7:20

Les portes coulissent, tu entres et le premier truc que tu vois c'est cette télé au plafond qui te rend l'image filmée par la caméra à l'entrée. T'as une clope coincée derrière l'oreille droite, t'as oublié, alors tu l'enlèves, tu la coinces entre tes doigts en soulevant ta veste de l'autre main, tu cherches ta poche intérieure, c'est bon tu l'as. Tu ranges la clope et tu peux enfin passer les deuxièmes portes automatiques. Tu t'excuses auprès de la dame qui attendait avec sa poussette derrière toi, t'as pas envie qu'on te prenne pour un con alors que t'es là depuis moins d'un mois. Elle te rend un sourire un peu trop affecté, t'y peux rien, ils sont toujours comme ça, ces bouts de soleil qu'on t'offre. Ça part d'un bon sentiment, on se dit que c'est des fragments du plus bel astre, mais quand on te le tend, c'est plus qu'un caillou tiède. T'y peux rien, t'avances, au moins, elle a souri. Certains sont plus égoïstes et ne te donneront que ces foutus regards un peu trop longs. T'as appris à vivre avec, t'as appris à t'en foutre d'attirer l'attention. Tant mieux pour eux, si ça les divertit. C'est pas un peu ça, le but de l'homme ? Oublier le plus important, se détourner de l'essentiel en s'occupant comme on peut ? Parce que le principal est cruel, alors on préfère figer notre regard sur le secondaire, pour se changer les idées, pour changer d'air. C'est pas toujours facile, pour cette grand-mère au cou étouffé dans un collier de perles. Elle doit prendre le bus toutes les semaines jusqu'ici et certaines femmes enceintes refusent de lui laisser la place. "Depuis quand avoir le ventre arrondi, c'est un handicap ?" Pense-t-elle souvent, elle qui n'a jamais eu que des chats. Elle qui a des jambes frêles d'avoir connu la grande guerre ! C'est pas toujours facile, pour elle, croyez-le ou non. Avec ses bras fripés, faut qu'elle traîne son chariot à motif floral qui se fait un peu lourd, avec toutes les croquettes qu'elle ramène pour Félix, Mistigri et Mitaine. Alors que toi, le jeune, là, t'as sûrement volé cette chaise à ta mamie pour bénéficier de la place de parking la plus proche du supermarché et pouvoir être prioritaire à la caisse. Eh puis, t'auras pas à porter les courses, c'est le rôle de ton auxiliaire, non ? Bah oui, évidemment. C'est un motif suffisant pour arquer les sourcils et te dévisager du coin de l’œil, pour la vieille qui se fait toutes ces histoires dans la tête.

Dévisagé, c'est le sentiment que t'as à chaque fois que t'es dans un endroit public. Défiguré, même, c'est un mot de la même famille. Les regards te mangent, grignotent la douceur de tes traits et ne laissent plus que l'os sur le fer à roulettes. Tu hausses les épaules, elle détourne le regard encore. Le reste de tes courses, tu les fais tranquille. T'es venu acheter deux, trois bricoles pour ta tante. Elle veut organiser un petit repas avec son club de lecture. Elle t'a filé des sous en plus pour que tu te fasses plaisir et encore un peu plus pour que tu sortes ce soir. Elle sait comment tu te sens pas bien entre quatre murs, et elle sait que tu te débrouilles tout seul, à n'importe quelle heure. Elle t'a juste rappelé qu'il fallait rester sage, comme si t'avais de nouveau huit ans. Mais bon, elle veut bien faire. Ta mère elle s'inquiète, aussi. Elle lui a dit, "garde un œil sur lui". Elle peut pas te séquestrer, alors elle te le dit juste : sois prudent. T'y comptes pas vraiment, tu sais pas trop comment faire, mais t'essaieras quand même, qui vivra verra.

T'arrives à la caisse, y a la queue jusqu'au rayon fromage, mais quand les gens te voient, ils insistent pour que tu passes devant, même quand ils ont qu'un article - une baguette, une bouteille d'eau, un truc dans le genre. Ils te laissent leur place. Tu t'en fous toi, mais ils campent sur leurs positions, tu passeras avant, c'est écrit tout en haut, sur le panneau bleu suspendu au plafond. Y a le pictogramme qui rappelle que les femmes enceintes, les personnes âgées et les personnes à mobilité réduite sont prioritaires. Tu fais donc un sourire, comme pour dire "bah merci alors", tu poses tout sur le tapis et t'attends ton tour en cherchant ton porte monnaie. Elle emballe le tout, tu payes et tu fais un petit clin d’œil quand elle te file le ticket. T'es du genre à le laisser, d'habitude, mais c'est pas le cas de ta tante. Tu repasses les portes automatiques puis t'arrives à l'entrée. Tu prends une grande inspiration, c'est pas lisse, c'est du pavé. Tu sais que faire les courses, c'est toujours une grande aventure, que tu peux jamais atteindre les trucs placés trop haut, que t'es obligé de demander aux gens que tu connais pas. Tu sais que c'est pas censé être aussi difficile et que t'as envie de prouver aux autres que les gens comme toi, bah c'est aussi des gens comme eux, que y a pas de grandes différences. Mais y en a bien une et parfois ça te retombe dessus et ça te fait courber le dos de découragement. Et le truc qui te fait vraiment rendre compte que c'est pas facile d'être en fauteuil, c'est ces putains de rues pavées.

Oh bah oui, c'est joli, tiens ! Ça donne un côté mosaïque appréciable, c'est décoratif. Mais demandez à n'importe quelle personne qui utiliserait des roues : un gars sur ses rollers, une nana sur son skate. Ils vont diront sans hésiter qu'ils préfèrent cent fois les sols tous neufs tous lisses qui sentent encore les travaux, que ces putains de dalles sadiques qui rappellent que l'enfer existe. Tu te lances, faut bien que tu sortes, tu vas pas rester planter là en attendant qu'on refasse le sol devant toi. Tu fais le guerrier, tu joues les téméraires, mais t'échoues. Et v'là que ton sac se casse la gueule et que ta main va frapper ton front de désespoir. Y a un gars qui vient t'aider à ramasser tes courses, apparemment la gentillesse ça s'fait toujours, c'est pas qu'un mouvement des années 70, y a quelques survivants. T'essaies de te pencher pour ramasser ce que tu peux également, mais bon il a déjà ramassé les préservatifs et tu peux pas sortir le "c'est pour ma tante", ce serait bizarre. Alors tu te tais, t'affiches un air un peu gêné. Puis après tu t'en fous, parce qu'au pire, il saura que tu te protèges et que t'es pas non  plus si mal monté. Puis encore après tu fronces un peu les sourcils, parce que tu veux pas qu'il s'imagine tout ça, ça serait déplacé. Alors tu fais que dire :

Merci mec.

Et tu tends une main pour lui serrer la sienne, de l'autre tu cherches ta roulée que t'as glissée dans ta poche.  

J'vais faire une pétition un jour pour que cette merde existe plus. Tu fais, accompagné d'un mouvement de menton pour désigner le sol. Tu fumes ? T'as encore du tabac, des filtres et des feuilles dans ton sac. On sait jamais, tu pourrais lui rendre sa gentillesse.


Dernière édition par Crash Veems le Ven 6 Jan - 2:13, édité 1 fois
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Olly Wolfhard
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MessageSujet: Re: Sur le coin d'un trottoir (Crash)   Sur le coin d'un trottoir (Crash) EmptyMer 4 Jan - 15:58

Tu peux pas empêcher, non. Le petit sourire qui se dessine sur tes lèvres quand tu vois ce que tu ramasses. C’est comme ça. C’est surement humain. De se sentir un peu gêné, un peu moqueur en voyant les préservatifs, mais, aussi, les différentes choses qui dévoilent les goûts, les envies, la vie, du jeune homme. Oué, c’est surement humain. Alors, tu te laisses aller à sourire légèrement avant de lui tendre le sac. Parce que t’es pas trop con. Pas si con. Oué, Walter, maman t’as quand même bien élevé. Avant que la première drogue passe dans ton sang. Avant de te pourrir les veines, maman, t’as bien élevé. Alors, t’as tout gardé, oué. Maintenant que ton esprit est libre. Libre. « Pas de mal. »

Parce que oui. C’est pas grand-chose. Tout le monde l’aurait fait. N’est-ce pas. Une main qui glisse dans tes cheveux. Ton regard qui le capte, l’englobe. Le détaille, le regarde faire. Et, surement comme beaucoup de monde. Tu te demandes. Ce qu’il lui est arrivé. Ne pas juger. Parce que qui sait. Peut-être est-il né comme ça. Sourire au coin des lèvres. Tu peux pas t’empêcher de laisser ton rire rauque s’élever dans l’air. « Putain oué. » T’es tout à fait d’accord avec ça. « J’en ai pris des gamelles là-dessus ! » Quand t’étais encore insouciant, pas encore un ado, plus tout à fait un enfant. Quand tu skatais, que tu t’imaginais champion. Oué, tu t’en es bouffé des pavés ! Et tu t’étonnes un peu. D’être aussi bavard. Oué, pour le peu que tu parles. Tu t’étonnes d’être aussi à l’aise avec ce gars que tu connais même pas. Mais, ça arrive. Oué, ça arrive, ça, des fois.

Te rapprocher. Pas gêné, tu t’appuies presque contre lui. Le fauteuil. Tu sais, pour avoir un appui. Et puis, au pire. S’il veut pas. Il te le dira non ? T’espères en tout cas. Tu voudrais pas, ça non, le vexer, le choquer ? Le regarder. Beau garçon. « Mhmm, oué. » Oui, c’est surement la seule drogue que t’as pas réussi à éradiquer. Et pourtant, t’avais arrêté. Tout. D’un autre côté, la clinique…bref. Mais, t’as reprit assez vite. La seule que tu t’autorises. La seule que tu fais encore passer dans ton corps. Bien moins qu’avant. « Mais, si tu m’en files une, j’veux savoir ton prénom ! » Un sourire, un regard à l’aise. Parce que t’es bien un de ces gars qui en a rien à foutre. Vraiment. Qu’il soit son cul assis-là. Ça l’empêche pas d’être sympa, d’être beau. D’être intéressant tout simplement. Ça non.
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MessageSujet: Re: Sur le coin d'un trottoir (Crash)   Sur le coin d'un trottoir (Crash) EmptyJeu 5 Jan - 4:32

Il a le sourire qui lui déforme un peu le visage. C'est pas un de ceux que tu reçois souvent. Il est pas forcément éclatant, mais il a un truc, un petit quelque chose qui fait la différence, un petit quelque chose qui l'aliène de tous les autres sourires que t'as déjà vu avant. Peut-être que c'est ça, peut-être que c'est un sourire extraterrestre, peut-être qu'il est fait de bouts d'étoile et que cette lumière-là, elle refroidit jamais. C'est comme une ampoule qu'on peut pas éteindre. Ça t'éclaire et ça te réchauffe aussi, un peu. Puis tu te dis qu'il a dû payer cher pour avoir ce sourire. Qu'il doit être hors de prix, le chef d'oeuvre. Il est accroché à ces lèvres comme on accroche les tableaux au mur. Toi aussi, tu restes suspendu à ces dames roses qu'il mord tendrement, parfois. Et tu te demandes ce qu'il pense du tiens, de ce qui habille ta jolie bouche la plupart du temps. On te dit souvent qu'il est pas vilain, on te dit souvent qu'il est précieux, même. Que c'est un peu le seul bijou de valeur que tu portes (puis tu rappelles à ceux qui te le disent que t'as aussi ce collier, que portait ton frère et que tu pouvais pas laisser rouiller six pieds sous terre).  T'as aussi cette boucle à l'oreille droite avec laquelle tu joues un peu quand vous faites que vous regarder.

Y a des moments comme ça, y a des secondes qui se perdent dans le silence et tu le fixes comme un gros bêta. T'arrives pas à détourner ton regard de sa belle barbe et de son accent qu'est pas le tiens. Ça s'entend que vous êtes différents, et pourtant y a un truc qui vous rapproche à l'instant. Tu sais pas si c'est parce que la barrière de l'intimité est tombée quand il a ramassé tes affaires éparpillées sur ce pavé de l'enfer (comme tout plein de fragments de toi-même, des vestiges, des pots cassés qu'il aurait remis dans leur emballage pour te reconstruire une identité dans sa tête), ou si c'est parce que vous vous êtes offert des sourires authentiques, qui venez du fond du cœur, sans même vous en rendre compte.  Peut-être que c'est les deux. Il se rapproche et t'es pas contre, vraiment. T'aimes rencontrer de nouveaux gens.

Tu décroches ta clope de tes lèvres à sa réponse (le filtre est un peu humide), tu souris face à sa proposition de troc, tu la lui tends puis tu t'en roules une autre. Tu passes ta langue sur la feuille, t'as l'habitude de faire ça, tu fumes depuis que t'as quatorze ans (la jeunesse s'égare). C'est Carlita. Non, c'est pas ça. Tu étouffes un rire un peu con, tu te mords le bout de la langue quand il s'arrête, c'est un tic que t'as. Nan, c'est Crash.

Toi ?
Tu serres ta clope entre tes lèvres un instant, tu cherches ton briquet. T'as oublié ton zippo, mais t'as toujours un plan de secours. Ce plan de secours est un peu à sec, mais ça fera l'affaire. Tu lui dis Approche ! Puis t'attends que vous soyez nez à nez pour allumer vos clopes en même temps. Tu prends une taffe, tu souffles vers le haut et tu lui demandes : T'as quel âge ?, parce que t'as toujours fait dans l'indiscrétion, parce qu'on a toujours marché comme ça avec toi. Alors tu marches comme ça avec les autres.
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MessageSujet: Re: Sur le coin d'un trottoir (Crash)   Sur le coin d'un trottoir (Crash) EmptyJeu 5 Jan - 17:01

Tu te demandes. Ça oui, d’où il sort ce ptit gars. Peut-être parce que tu l’as jamais vu. Peut-être aussi parce que tu te demandes, pourquoi tu l’as pas rencontré avant. Parce que tout. Oué, tout en lui te plaît. Il a cette gueule à la fois d’ange, à la fois complétement brisée. Oui, tu l’aimes bien. Lui, et sa vanne pourrie. Qui pourtant te fait pousser un éclat de rire. Malice, étoiles, dans le regard. Oui, tu veux, Walter. Le connaitre encore plus. S’approcher. L’écouter. Crash. Putain, c’est étonnant, vraiment. Un peu comme la clope que tu glisses entre tes lèvres. Celle encore un peu humide de ses lèvres. Ça te fait battre le cœur un peu plus vite. Parce que ça a un côté tellement intime. Putain oué. Toi, tu aurais juste filé de quoi la faire. Pas la clope…merde. T’en a rien à foutre. Tu sors ton briquet, l’allumes et, le poison se consume, se consomme avant d’aller et venir tranquillement dans ton corps.

Crash. Tu sursautes et lève haut un sourcil. Avant d’obéir tranquillement. Merde. Tu le trouves complétement fou. Et, ça te plaît. Ça oui ça te plaît. Tu t’approches, te penches, nez à nez avec lui. Le regard plongé dans le sien, tu le regardes avec intensité. Si fort. Putain…les cigarettes crépitent, le feu se passe. Et…t’as presque envie de l’embrasser. Ne pas bouger, le fixer. Jusqu’à la question. La fameuse. Celle qui fait tout redescendre. Celle où tu te rends compte Walter, que t’es surement tellement vieux par rapport à lui. Putain. Tu sais même pas, s’il est majeur. T’as presque envie de grimacer. Presque envie de t’enfuir. Mais non non. Parce que tu veux pas passer à côté de ça. De cette rencontre.

Alors, tu bouges pas. Alors tu restes penché vers lui. Trop prêt. Vraiment. Mais, t’en à rien foutre. C’est lui qui t’as tiré jusqu’ici, nez à nez. Alors, tu glisses doucement, murmure rauque. « Trente et un. » Parce que la vieillesse, c’est dans la tête. Et pourtant, t’espères qu’il soit majeur. Parce que… T’as juste envie de te pencher un peu plus. Juste un peu. « Et toi ? »
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MessageSujet: Re: Sur le coin d'un trottoir (Crash)   Sur le coin d'un trottoir (Crash) EmptyJeu 5 Jan - 19:08

Le ton de sa voix change un peu. Tu sais pas vraiment si c'est toi qui fait ça, ou la cigarette. Tu sais pas vraiment si c'est les deux, au final. Mais tu sais bien qu'il y a quelque chose qui a changé, entre ces premiers mots et ces derniers. T'as l'impression qu'au début, ils étaient un peu timides, innocents. Et que là, toutes les barrières elles tombaient. Et pourtant, quand  les murs étaient encore solides, ses lettres sonnaient comme des briques et maintenant que tout a été démoli, ça sonne plus doux, ça sonne plus tendre, ça sonne aussi plus hésitant. Avec ton vieux rire t'as gratté la poussière qui graissait sa peau, t'as réouvert ses pores et t'arrives maintenant sur ton vieux bateau rencontrer ces plages encrées. T'as remarqué ces tatouages, un peu partout, sur lesquels ta voix a fait écho, t'as vite fait vu les frissons qui ont grimpé sur tous ces dessins quand il était si prêt. Et ça te fait sourire, parce qu'il fait pas froid. Parce que son corps il réagit à l'intimité qui s'est créée un peu trop vite. Et que ton cœur à toi, il bat un peu trop vite aussi, comme tes paupières quand il dévoile les bougies qu'il a soufflé à son dernier anniversaire.

T'arrives pas vraiment à y croire. 31 ? Il se fout de ta gueule comme tu t'es précédemment foutu de la sienne. Il est pas sérieux, il peut pas avoir tant d'âge qui lui fore la peau, il peut pas avoir l'âge de ton prof au front barré, là ? Il peut pas avoir l'âge du collègue à ton père qui vient lui piquer ses bières, là ? Tu lui en donnerais 26, allez, à tout casser. La barbe lui donne un air un peu plus mature, c'est sûr, mais toutes les couleurs sur sa peau, ça rajeunit, puis toutes ces lueurs dans ses yeux et sur sa bouche, c'est le même délire. Y a quelque chose qu'est pas adulte, dans tout ça, y a quelque chose qu'est très adolescent, dans sa façon de faire, de parler, de rire, de te regarder. Y a un côté aventurier, un côté téméraire, un côté insolent, un côté Crash. Tu t'es vu dans son regard, quand vous étiez tout proches, et t'as eu l'impression de l'avoir vu lui, dans sa jeunesse, plutôt. C'est dingue, quand t'y penses, il a treize ans de plus que toi. Tu prends une bouffée de ta cigarette après ton petit rire. Tu sais pas si t'es prêt à lui dire l'âge que t'as. Tu sais pas s'il serait aussi étonné que toi.

18. Tu fais, après un moment. T'as que dix-huit ans, l'ichor de la jeunesse fait gonfler les veines de tes bras, quand tu tapes avec vigueur sur le punching-ball. Tu fais de la boxe pour garder le haut de ton corps en forme, tu voudrais pas que tes muscles s'atrophient alors que doucement c'est le cas pour ceux d'en bas. T'es encore jeune, t'as le visage duveteux, la moustache qui peine à pointer ses premiers poils. L'insouciance qui colore encore tes idées, et pourtant les lèvres qui ont déjà saigné. Tellement de fois, tellement de fois. Tu t'es battu toute ta vie, ta courte vie, si courte comparée à la sienne. Ça t'étonne encore, qu'il ait vu tant d'années défiler. Bizarrement, t'as envie qu'il partage tout ce qu'il a vécu. Mais tu le connais à peine, tu le connais pas en fait. Tu te souviens même pas s'il t'a dit son nom ou pas. Tu t'appelles comment déjà ? Tu fais en souriant, il y a la fossette de ta joue droite qui se montre enfin, tu l'offres qu'à ceux qui la méritent vraiment. Une autre taffe, une autre nébuleuse entre vous. Un voile, une brume. Il est flou, derrière la fumée blanche. Tu bosses déjà, du coup ? Tu fais quoi ? Y a quoi à faire, ici ? Toi tu t'ennuies tellement. M'enfin, peut-être plus maintenant.

Maintenant que t'as trouvé quelqu'un qui rigole à tes vannes pourries.


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MessageSujet: Re: Sur le coin d'un trottoir (Crash)   Sur le coin d'un trottoir (Crash) EmptyJeu 5 Jan - 19:46

Tu comprends pas trop. Non. Ce qu’il se passe. Ce qui est en train d’arriver. Y a ce cœur qui bat trop fort, oui, tu l’entends, le sens. Et, tu comprends que c’est le tient, là, dans ta poitrine. Il hurle. Boum boum. Il hurle alors que tu le fixes, le détailles. Tu te noies dans son regard, tu voudrais tellement, te pencher. Putain. Tu comprends rien. Ça fait tellement longtemps, Walter. Ça fait tellement d’années. Que ton cœur, a pas battu comme ça. Que ton corps, a pas frissonné comme ça. Merde. Et dire que tu le connais pas. Tu te demandes. Ce qu’il se passera, quand tu en sauras plus. Est-ce que ce sera encore plus…intimiste. Parce que tu te rends compte que oui. Là, au bord du trottoir, vous avez réussi à vous fermer au monde. À vous créer votre bulle. Intime. Rien que vous.

Et puis, y a son âge. Souffle jusque tes oreilles. Souffle de jeunesse. Et, bizarrement, y a ce poids qui se retire. Putain, il est majeur. C’est la seule chose qui passe, là, dans ta tête. Et, t’as presque l’impression d’être mauvais. Mais, n’est-ce pas lui, qui a fait le premier sourire ? Merde, t’as oublié. De lui répondre, tu grognes un peu pour la forme. Idiot, tu perds la tête. Complétement. « Walter. » Sourire sur le coin de tes lèvres. Comme son sourire à lui.

Sourire, là, sur sa jolie tronche, fossette relevée. T’as envie de tendre la main et d’y glisser les doigts. Sursaut. Putain, tu viens de le faire. Sourire sur tes lèvres. Faire comme si de rien n’était. Walter t’es plus ado. Pas besoin de rougir. Les doigts frôlent, là. La peau douce. Fossette qui le rend plus beau. Tu les retires pourtant rapidement. Putain. Tu vas lui faire peur. S’éloigner un peu. Oui, juste un peu. Te racler la gorge et tirer sur la clope, drogue infime qui circule jusque dans tes poumons. « Oh oué, j’ai une ferme avec des moutons. Tu vois, je fais de la laine. »

Tu sais pas trop si c’est bien intéressant pour un ado ? Non. Un jeune adulte, de lui raconter ça. Lui, qu’est-ce qu’il en a à foutre de tes moutons. Surement rien. Mais… « Si tu veux, je pourrai te les montrer. » Oui, pour continuer. A le voir. Oui, pour ne pas qu’il s’échappe.
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MessageSujet: Re: Sur le coin d'un trottoir (Crash)   Sur le coin d'un trottoir (Crash) EmptyVen 6 Jan - 1:57

Contact. Tu sais pas trop ce qu'il fait avec ses doigts, mais tu sens le choc contre ta peau, tu sens tous tes sens s'éveiller, les poils se hérisser sur tes bras, ta mâchoire se serrer un peu, la fossette disparaît. Tu sais pas ce qui vient de se passer, tu sais qu'il t'a juste touché, mais putain, pourquoi ça fait aussi mal ? Pourquoi ça chauffe autant, sur tes pommettes ? Tu rougis ou quoi ? Tu rougis, toi ? Les lèvres pincées, tu regardes ailleurs un instant, tu tires encore sur ta clope, il y a quelques passants qui vous regardent du coin de l’œil avant de disparaître au coin de la rue. Est-ce qu'ils ont vu ce que t'as vu ? Est-ce qu'ils ont vu la collision ? Ses doigts juste au-dessus de ton menton ? T'as l'impression, un instant, d'avoir revécu l'accident, c'est l'intensité de ce mouvement incontrôlé, c'est ça que tu ressens. T'as l'impression que t'es paralysé encore, cette fois-ci de l'intérieur, tu te sens engourdi, t'as des fourmis, non, des papillons. Des putains de papillons, t'y crois pas. Tu vibres de l'intérieur, t'as les émotions qui elles, ne restent pas là, immobiles. Elles s'agitent, elles fusent, elles grondent pour un rien. Pour un rien, ouais, parce qu'au final, c'est qu'un inconnu, c'est qu'un gars pas dégueulasse que t'as croisé dans la rue. A la sortie d'un supermarché, sur une saleté de rue pavée. C'est qu'un type dont tu connais le nom depuis une minute, c'est personne encore, rien qu'un passant, rien qu'une ombre. C'est personne, tu te dis. C'est personne, tu te répètes. Alors pourquoi, l'inconnu, il te laisse pas indifférent ? Pourquoi il est pas comme les autres, là, rien qu'une partie du décor, un visage vite oublié, une voix qui s'évanouira dans l'futur ? Pourquoi t'as l'impression que ton cerveau, il essaie de tout garder ? Les moindres gestes, le moindre soulèvement de ses commissures, le moindre rire, le moindre son, la moindre image ? Pourquoi t'as l'impression que tes pensées veulent pas le laisser partir ? Il a été si proche de toi, tout d'un coup, qu'il est presque rentré dans ta tête et en passant la main sur ta joue, il s'est un peu glissé sous ta peau.

Ça te fait te sentir bizarre, la façon dont il te regarde. C'est pas ce genre d'yeux que t'attirent sur toi, d'habitude. C'est vraiment pas ce genre là. Il y a pas la pitié, la fausse compassion, y a pas la peine forcée ou l'indiscrétion, y a pas, là, pendus à ses cils, une curiosité mal placée, un millier de questions. Y a que des réponses, tu les vois toutes. Y a que des réponses dans son regard. La solution aux mystères de l'univers, elle brille au fond de ses yeux, t'en décroches pas. C'est peut-être toi qui le rend mal à l'aise à force, c'est peut-être toi, l'étranger, des deux. Lui il est là, tranquille, depuis un moment et toi t'arrives, avec tes airs impudiques et impavides, ta clope et tes belles dents. T'arrives et tu chamboules tout, t'arrives et tu brises la glace en jouant avec le feu. Il s'y attendait, lui, à causer avec un type comme toi ? Il est venu faire quoi ? Acheter des cornichons, du PQ et un pack de bières, c'est tout nan ? Bon allez, peut-être un paquet de tic-tac, ceux qu'ils disposent aux caisses rien qu'pour que tu les prennes. Il est pas venu pour taper la discute à un adolescent qui sait pas garder ses distances avec les gens.

Il te parle de ses moutons et tu souris. Encore. Tu peux pas t'en empêcher. Des moutons ? Des putains de moutons. Il s'occupe de leur laine. Tu croises pas ça tous les jours. C'est un phénomène le gars, pour un type qui vient de la grande ville comme toi. T'es même pas sûr d'avoir vu un vrai mouton vivant un jour. C'est un peu la honte, tu passes une main derrière ton cou, t'as pas été souvent à la ferme ou au zoo. Eh puis tes vacances quand t'étais gamin sont ce qui se rapproche le plus d'une expérience rurale pour toi. T'avais cinq ans quand t'as arrêté de venir à la mer avec ton frère (il en avait 7, lui) et ta sœur (elle en avait 14) - celle dont tu parles jamais, celle qui à ses 20 ans a pris ses cliques et ses claques et s'est barrée en Norvège "pour les études". Pas un coup de fil depuis, pas un message. Peut-être qu'elle est venue à l’enterrement, peut-être qu'elle était à l'hôpital, mais au premier t'y étais pas et au second, tu n'y étais pas vraiment non plus. T'étais ailleurs, là où la douleur et le manque existent pas.

T'as jamais su pourquoi vous êtes plus redescendu dans le coin, à la mer, à la campagne, au frais. Et maintenant t'es là, treize ans plus tard, en face de ce gars là, qui tond des moutons. Treize ans plus tard, ouais. Treize ans, c'est ce qui vous sépare, ouais. Tu hausses les sourcils pour réagir, enfin. Grave, j'aimerai trop les voir, tes moutons. Walter. Tu ris un peu d'être aussi peu méfiant. Tu prends une dernière bouffée de ta roulée, tu soulèves une de tes jambes, dévoiles un peu plus de ta peau à l'étranger en la pliant (le genou ressort un peu plus à l'endroit où le jean est déchiré). T'écrases la clope sous ta chaussure, puis tu la jettes. Tu te sens pas coupable de salir ce connard de pavé. Tu reposes ta jambe et tu lui dis Bon, faut que j'y aille, moi. T'es pas vraiment pressé, t'as plutôt peur de la suite, tu préfère couper court. Approche, tu lui fais, encore. Tu cherches ton marqueur dans la poche de ta veste, tu le prends tout le temps pour écrire tes mots stupides sur les murs en béton, pour dessiner sur les rampes un peu raides du skatepark, sur les carcasses de bagnoles au terrain vague ou sur les bancs. Tu lui prends son bras, à la recherche d'un peu de peau qu'il aurait pas coloré. Tu trouves un bout de chair encore vierge, t'enlèves le capuchon et tu poses la pointe humide de ton marqueur ici. En te mordant la langue, t'inscris ton numéro, tu lui laisses pas vraiment le choix. Et à côté, t'écris ton prénom en majuscules. Tiens, tu m'appelles, je viendrai les voir à l'occasion. Faut que j'rapporte ça à la maison, là. T'as rangé le feutre et là tu lui montres ton sac de course toujours sur ta jambe gauche. Tu le recentres un peu pour pas qu'il voit que ça t'a fait quelque chose, quand il a touché ta peau. Y a eu des secousses sous la ceinture, tu les as pas vu venir. Tu lui fais pas la gueule, à ton matos, mais lui si. Il s'agite toujours au mauvais endroit, au mauvais moment, et t'as pas de contrôle là-dessus, l'information elle passe plus entre vous. Du coup, t'avais pas capté que tu bandais avant d'écraser ta clope un peu plus tôt.

La sexualité, c'est un truc tellement facile, quand t'es jeune. Mais quand t'es paraplégique, c'est une autre paire de manches. Et là, tu te surprends à penser à tout ça, alors que c'est con, et que c'est qu'un type que tu connais à peine. Tu le connais pas, tu te le répètes encore. Et tu ris encore, en brisant le dernier silence, tu ris parce que toute la situation est mémorable, tu ris parce que c'est la première fois que ça t'arrive en public. Tu sais que t'as plus vraiment de pouvoir sur ce qui arrive dans ton caleçon, mais alors les petites surprises de ce genre, t'aurais aimé t'en passer. Et tu ris un peu, pour attirer l'attention sur ta pomme d'Adam qui gigote et pas sur l'autre chose qu'Adam laissait gigoter. Puis tu lui resserres un peu trop fort la main, et tu finis par lui dire : A bientôt mec !

Et en tournant les roues, en disparaissant dans l'angle du trottoir, tu souffles un coup. Tu te prends la tête entre les mains comme pour refroidir tes joues toutes rouges. Et tu te surprends à être si con, franchement, à être si mièvre. Et tu secoues la tête maintenant, l'air moqueur sur la figure et tu repars en affrontant ce pavé plein de fêlures.  
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Olly Wolfhard
Olly Wolfhard
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MessageSujet: Re: Sur le coin d'un trottoir (Crash)   Sur le coin d'un trottoir (Crash) EmptyVen 6 Jan - 7:06

Y a le vide qu’a pris place. Et, tu restes là, à fixer l’endroit où il a disparu. Oué, tu restes là comme un grand con. Tu sais pas quoi faire. Tu sais plus quoi faire. Y a son numéro, son prénom marqué sur ta peau. Et, ça te chauffe, un peu comme s’il l’avait fait au fer rouge et non pas au marqueur. Tu comprends pas Walter. Tout ce qui vient de se passer. De cette rencontre au bord d’un trottoir. T’aurais jamais cru. Qu’il se passerait une telle chose en ramassant un simple sac de course. En te montrant poli. Jamais…

Il t’a fait sourire, rire. Il t’a montré le sien. Il s’est ouvert et refermé, quand t’as fait la connerie de la toucher. Mais, c’est venu de nulle part. Instinct, t’as juste tendu la main. Tu regrettes. Presque. Parce que t’as pu sentir la douceur de sa peau et…fermer les yeux. Soupirer. T’as des frissons partout. Des papillons. Et, t’as l’impression d’être toi aussi un ado. Oué. Parce que putain. Mais que vient-il de se passer ?! Jeune inconnu partit. Tu revois tout cet instant hors du temps. Cette bulle que vous vous êtes créée alors même que vous étiez en pleine rue. Réalité brute. Un murmure juste derrière toi. « Vous n'avez pas honte ? » Grimace sur ton visage. Il est aussi temps pour toi de partir. Ne pas y faire attention. De toute façon, tu les as déjà tellement entendus, ces mots. Un pas après l’autre, tu tournes dans une autre rue, mais, t’as presque envie de regarder derrière toi. Pour voir si tu l’aperçois pas. Une dernière fois.
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