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| Sujet: qu'au moins ils volent, et loin Lun 2 Jan - 20:53 | |
| caleb reith 22 ans, glandeur connard professionnel, quartier sud
l'effet mer
je suis fatigué d'hurler.
je me sens seul, petit, tu sais ? j'ai peur et tu vois, tu ne vois pas, tu n'es plus là. j'ai peur comme j'ai peur et tu n'es plus là. je me sens seul, petit, replié, je vois bien je sais bien je sais bien que t'as pris un bout de moi en t'en allant, un foie, un rein, un estomac, un futur, un amour (mon cœur) je t'appelais (mon cœur) tu répondais (mon cœur) (mon cœur) il a mal sans toi. je me sens seul, petit et perdu. j'ai peur (mon coeur) et tu n'es pas là. a-ban-don c'est lourd dans la poitrine, douloureux dans la gorge. c'est un hiver sans couverture, le vent froid et les frissons partout depuis le bout de mes doigts (rouges) (glaçons) t'es partie. et dis-moi et je sais je sais que t'as pris ma vie avec toi. aujourd'hui j'ai vu la mer. j'ai vu un coquillage abandonné par l'océan, j'ai vu sa coquille vide oubliée sur le sable, j'ai vu l'abandon. aujourd'hui je me suis vu à la mer. où es-tu ?
***
j'étais beau avec toi, j'étais beau quand tu te cachais dans mes bras comme un bébé, t'allais sentir mon cœur tambouriner à la fenêtre, j'étais beau quand je passais un bras au dessus de tes épaules et que j'allais insulter le monde (j'te l'ai jamais dit mais ça laissait ton odeur contre moi et ça m'aidait à dormir les nuits sans toi) la vieille a presque autant pleuré que moi quand elle a compris que tu reviendrais pas, que le sang sur les murs de ma chambre c'était pour toi que le rouge dans mes yeux c'était plus que la drogue, c'était la drogue et toi. maintenant je sens la fumée de mes clopes s'échapper par le trou que t'as creusé dans ma poitrine. t'aurais pu m'expliquer comment on fait pour l'après. j'insulte les femmes dans la rue qui portent ton parfum et je tabasse le premier qui prononce ton prénom, tu veux pas savoir ce que j'ai fait l'autre jour au supermarché quand ils ont passé notre chanson. t'as pas le droit de m'abandonner comme ça et de me laisser tous ces souvenirs, t'as pas le droit de partir et de pas emmener le goût de tes lèvres qui reste sur le bout de ma langue, le bleu de tes yeux qui illumine le ciel trop souvent, l'odeur de tes cheveux sur mon oreiller, nos rires devant tes pubs préférées, le tabac qui tu m'as fait adopter, mon habitude de te chercher dans la foule, les groupes qu'on a vus en concert et tous les noms par lesquels tu m'as appelé, je t'en supplie, s'il te plait, si tu dois t'en aller, reprends aussi l'empreinte de tes lèvres dans ma nuque pour me réveiller tous les matins, la photo de nous collée sur le frigo, ton numéro dans le portable de la vieille, les livres que tu m'as fait lire et aimer, nos prénoms gravés sur un rocher à la plage, ta petite culotte qui traîne sous mon matelas, la chemise que tu m'as achetée, notre restaurant préféré qui clignote tous les soirs devant chez moi, tous tes "je t'aime" et tous les battements de cœur que tu m'as fait sauter, toutes les fois où j'ai essuyé tes larmes, toutes les fois où tu m'as aimé comme si j'étais beau comme si j'étais quelqu'un de bien comme si je valais le coup comme si je valais tout ça s'il te plait, oublie rien, pas même le goût de l'eau si différent maintenant que tu ne viens plus te doucher avec moi, ni les baisers au rouge à lèvres que tu laissais sur mon miroir, s'il te plait, reprends tout, j'ai déjà assez mal comme ça. ***
avant c'était la guerre (puis, il y a eu elle) et maintenant c'est de nouveau la guerre la guerre de la vie j'ai le temps de rien, je crie, je cours, j'insulte et je frappe faut pas qu'on me dépasse faut pas qu'on m'attrape le daron dit que j'suis qu'un p'tit con la vieille chiale quand elle me voit péter les plombs j'veux rien rater ils comprennent pas ils comprennent rien
j'ai pas le temps d'être essoufflé
c'est écrit partout dans les rues, sur nos gueules, dans nos cœurs, c'est pas assez clair pour vous ? c'est pas assez limpide comme ça ? ça clignote sur nos histoires d'amour à la con et nos cimetière bondés, ça hurle dans vos téléphones qui claquent et toutes ces putains de forêts qui prennent feu, ouvrez les yeux, ouvrez les yeux et regardez qui c'est les cons maintenant hein ?! ça donne envie de gerber, hein ?! ça donne envie de se lever de son canapé, de renverser des tables et de se mettre à gueuler, hein ?! c'est comme ça c'est la guerre : tout est éphémère
coralie / cold B. / 21 ans / anton lisin / on prend les mêmes et on recommence - un vieux perso qui me serre le cœur, que je veux rejouer avec vous
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Olly WolfhardQUARTIER : sud ACTIVITÉ : lycéen (parfois) et pêcheur AVATAR : Jaco Van Den Hoven CRÉDITS : Alas Messages : 245
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Gino SalvaticiQUARTIER : OUEST PRÉNOM : NEPTUNIUM 237 AVATAR : ELIAS CRÉDITS : SOHA Messages : 594
| Sujet: Re: qu'au moins ils volent, et loin Lun 2 Jan - 21:12 | |
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| Sujet: Re: qu'au moins ils volent, et loin | |
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