soirée animée. (boo)

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les parents carter ont désertés. alors atem, il a sauté sur l'occasion. organiser une soirée à domicile, c'est une tentation constante. et là, on lui offre cette occasion.
alors un message collectif a été envoyé. pour prévenir la bande de cette soirée. une soirée tranquille entre potes. rien de plus, rien de moins.
les réponses se sont faites attendre. quelques heures. comme s'ils n'avaient pas tous leur téléphone greffé à la main.
alors il a eu l'temps d'aller faire des achats. de l'alcool en masse. pour toute la bande. de la bière. plusieurs packs. diverses bouteilles d'alcool plus forts ainsi que quelques diluants.
et c'est là qu'il a vu que personne ne viendrait. personne sauf boo. il s'en moque un peu atem. parce qu'il sait que même seul avec boo, il va s'marrer. et c'est l'but de cette soirée.
il range l'appartement. histoire de ne pas laisser des vêtements joncher sur le sol. éviter de laisser traîner une assiette sur la table du salon.
il ne fait pas d'efforts spécial. pas vestimentaire. il reste avec son jogging et son sweat. en chaussettes. pas de chaussures dans l'appartement, jamais. c'est la maman qui veut pas. alors y'a un étalage de chaussures dans l'entrée.
il se pose dans son canapé, attendant l'arrivée de la demoiselle. et boo, elle ne tarde pas à pointer l'bout de son nez. elle sonne à l'interphone. alors atem, il lui ouvre et ouvre par la même occasion la porte de son appartement. il la voit grimper les escaliers tranquillement. l'ascenseur a encore lâché tôt dans la journée. atem, il s'en fout lui, il prend toujours les escaliers.
"tu viens d'faire ton sport pour la semaine là, non ?"
il s'marre alors quelque peu alors qu'elle arrive à sa hauteur. il plante alors un baiser sur sa joue avant de la laisser entrer en refermant la porte dans son dos.

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ce soir,
c'est la fête.
ce soir,
c'est l'ivresse.
ce soir,
c'est la folie.
t'as qu'une hâte,
c'est d'arriver au plus vite.
t'as à peine reçu le message d'atem,
que t'as enfilé
un pull,
une veste,
un bonnet
et une écharpe,
et t'as claqué la porte derrière toi.
un petit totex à tes parents
- je dors chez atem ce soir, bisous
et le tour est joué.

t'es trop excitée,
t'as envie de revoir la bouille de tout le monde.
t'as l'impression que ça fait une éternité que tu ne les as pas vu.
en même temps,
le surf était trop bon.
t'es quasi pas aller en cours,
et t'as passé ton temps sur les vagues.

et là,
atem,
il t'ouvre
et t'as le sourire jusqu'aux yeux.
- non mais t'es bête, c'est pas des marches qui me font peur hein !!!
t'as les joues gelées,
et tu sens ses lèvres chaudes se poser sur une des deux.
ça te fait sourire de plus belle.
- bon alors, ils sont où tous les autres ??? je suis la première ???
c'est bizarre.
t'es jamais la première aux soirées.
et là,
y'a personne.
y'a juste une montagne de bouffe sur la table,
et t'imagines que l'alcool est déjà dans le frigo,
à vous attendre.

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il a tout prévu atem.
tout. la bouffe. l'alcool. la musique. les joints même.
tout est prêt.
tout pour passer une excellente soirée. mais il n'y a que boo qui peut venir finalement.
alors ils vont se faire un festin.
et certainement prendre la cuite de leur vie aussi.
parce que la montagne d'alcool qui est dans le frigo devra être bien liquidée.
pour ne pas que ses parents rentrent et râlent pendant des heures sur la quantité d'alcool à disposition.
ils enchaîneront avec le nombre de soirées auxquelles il assiste.
y'en a trop. beaucoup trop. son foie à déjà du mal à suivre la cadence.
il a tout préparé. y'a la montagne de bouffe sur la table du salon.
n'attendant qu'à être dévorée.
et finalement, boo elle arrive.
elle grimpe les escaliers et atem, il l'attend de pied ferme à l'entrée de l'appartement, un sourire sur les lèvres.
il est heureux de la revoir. parce que boo, elle a comme disparu depuis quelques jours.
les yeux et les pieds dans l'eau.
le surf. encore et toujours.
"c'est quoi qui t'fais peur alors ?"
il lui fait la bise. la fraicheur de ses joues contrastant nettement avec la chaleur de ses lèvres.
elle lui demande où sont les autres.
lui, il soupire.
parce que personne n'a pu venir.
ils avaient tous autre chose de prévu. quelque chose de plus important.
du moins, il faut croire.
"y'aura que nous deux. les autres ne peuvent pas venir."
il balance ça en refermant la porte.
"mais ça fais plus à bouffer et à boire pour nous."

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- moi y'a rien qui me fait peur !!!
et tu le penses,
vraiment.
t'es un peu un ovni,
parfois.
les gens,
ils se demandent
de quoi t'es faite.
on t'a déjà cherchée,
une fois.
et t'as répliqué,
et t'as cassé la gueule,
du mec.
t'as pas froid aux yeux.

- mais non ???
t'es choquée,
t'avais pensé que tout le monde se pointerait,
que vous alliez faire la fête,
comme avant.
mais en fait,
t'es pas déçue,
pas du tout,
même.
- t'as trop raison !!! on commence par quoi ??? vodka ???
ouais,
la bière,
c'est pour les faibles.
- en vrai, ça me fait trop plaisir de te voir. j'ai l'impression que ça fait mille ans.
en vrai,
ça faisait que six petits jours...

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atem, il sait parfaitement que boo, c'est une dure à cuire.
qu'elle n'a peur de rien.
qu'elle ne montre rien du moins.
atem, elle n'hésite pas à s'jeter dans la mêlée,
pour laisser parler ses poings.
pour s'défendre.
ça l'fait marrer lui.
parce qu'il a pas l'habitude de voir de filles s'battre.
mais ça apporte une touche de fraîcheur.
"j'pense que c'est ça l'problème."
parce que ça doit lui apporter des souci.
atem, il est dégoûté au fond.
parce que pour une fois qu'il peut organiser une soirée, il n'y a que boo qui peut v'nir.
mais ça ne le gêne pas d'se retrouver juste avec elle.
parce que ça va être une bonne soirée, il le sait.
il va s'marrer.
ils vont s'marrer.
manger et boire jusqu'au matin.
alors il s'pince les lèvres pour simplement confirmer qu'il s'agissait de la vérité.
mais il retrouve bien vite son sourire.
surtout en voyant l'enthousiasme d'la demoiselle.
"on commence par c'que tu veux. y'a de tout."
il hausse les épaules.
il est pas difficile atem.
il boit d'tout.
il mange d'tout.
"t'avais qu'à v'nir en cours et là, on se s'rait vu hier. mais madame préfère avoir l'cul dans l'eau."
il rit et ramère diverses bouteilles dans l'salon.
la vodka.
deux verres.
"tu veux du diluant ?"
il demande.
parce qu'on sait jamais.
parce que la vodka, pur, c'pas top.

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- non mais oh, arrête de t'inquiéter, hein !!!
t'aimes pas qu'on se fasse du mouron
pour toi.
t'as jamais compris pourquoi
on pouvait s'inquiéter
pour toi.
t'es pas un être exceptionnel,
et tu te dis toujours
qu'il va bien falloir mourir de quelque chose.
c'est pour ça
que t'es intrépide.
tu préférerais mourir
à cause d'une vague
que bêtement,
en étant restée chez toi,
et en ayant loupé
la marche de l'escalier.

tu te mets à rire
à sa remarque.
- non mais ça va, hein !!! si t'aimais le surf, tu ferai la même chose. mais monsieur est trop assidu, alors bon.....
tu le tacles
toi aussi.
ça te fait rire
davantage.

- ah ouais, t'as de la redbull ???
ouais,
t'aimes bien vodka red bull,
ça te donne un coup de fouet,
ça fait du bien.
t'attrapes un paquet de chips,
et viens t'installer sur le canapé.
tu le laisse tout préparer,
tel un vrai gentleman.
- bon, ça vient ???
et tu rigoles
encore.

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boo, elle cherche tout l'monde.
elle a peur d'personne.
et tout le monde attend juste qu'une merde lui arrive.
que ça finisse par lui retomber dessus.
et c'est pas avec ses p'tits bras,
qu'elle se défendra.
alors atem, il s'inquiète pour elle malgré tout.
il peut pas faire autrement.
il n'y arrive simplement pas.
boo, c'est sa pote.
c'est quasiment comme sa sœur.
"on peut que s'inquiéter avec toi. tu fais tout et n'importe quoi."
il dit la vérité atem.
la pure et triste vérité.
l'gamin, il veut pas mourir bêtement.
il veut pas mourir à cause d'une mauvaise chute en faisant du surf.
atem, il s'marre ensuite.
quand elle balance qu'il est trop assidu.
lui, trop assidu.
il peut que s'marrer.
"attend. tu dois t'tromper d'personne là. y'a erreur. c'est pas à cause de ça que j'veux pas faire d'surf. pour avoir les pieds dans l'eau, j'peux trouver autre chose."
atem, s'il pouvait ne pas aller en cours, ça s'rait le paradis.
vraiment.
mais il a pas l'choix.
papa et maman sont derrière lui.
à l'surveiller à distance.
le sujet change.
la boisson.
elle lui demande de la redbull.
il s'en doutait.
alors il fait demie tour.
il retourne dans la cuisine.
pour chercher l'tout.
et il rit en entendant boo.
elle râle.
elle feint d'être pressée.
"t'as si soif que ça ?"
il arrive.
atem, il pose les canettes de la boisson sucrée sur la table basse.
et il fait le service.
vodka dans le fond des verres.
redbull par dessus.
il essaie de bien doser.
mais il sait d'avance qu'on sentira sûrement trop la vodka.
lui, ça l'gêne même plus.
il a l'habitude on va dire.
"quoi d'neuf alors ?"

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- non mais vraiment, je te jure, je suis pas la pire hein !!!
en vrai,
c'est vrai.
t'es pas une caïd non plus,
et t'es un minimum censée.
mais bon,
les gens,
ils te voient un peu comme ça,
et toi t'en joues,
tu trouves ça drôle.
t'es tellement raisonnée,
que s'il y avait un tempête,
t'irais pas surfer.
(même si ce serait des bêtes de vagues).

- je suis sure que ça te plairait. mais bon, c'est pas grave, t'as le droit d'avoir peur hein....
et t'éclates de rire,
t'adores le charier.
t'adores,
car c'est trop facile,
tu sais déjà qu'il va partir
au quart de tour.

assise sur le canapé,
ça te fait du bien,
de te poser.
t'ouvres le paquet de chips,
tu lui en proposes.
et puis tu portes
ton verre aux lèvres,
en lançant un
- merci beaucoup.
et tu sens le breuvage
piquer ta trachée.
tu tousses même.
- non mais oh, si je te connaissais pas, je croirais que tu veux me mettre k.o. pour profiter de moi.
et tu te mets à rire
- ah non, j'oubliais ça s'est déjà fait.
tu lui fait un clin d'oeil,
tu repenses à la fois où vous avez couché ensemble.
qu'est-ce que c'était hilarant.

- hmmmm, quoi de neuf, c'est sous-entendu, toujours pas de mec ???
tu sais bien qu'il te charrie souvent sur ça.
en même temps,
t'y peux rien,
y'a personne qui t'attire,
et parmi le groupe,
t'es vraiment la meuf qui pécho le moins.

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